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Récit d'une tragédie, le bombardement de Dresde (3

Henri Fernet

2/18/2005 1:36:00 AM

[page 68]
La discussion reste ouverte sur ce point. Les Britanniques assurent en tout
cas qu'« aucun avion Lancaster ne transportait des bombes au phosphore »
[D.J. Irving, op. Cit.].
En Allemagne démocratique (R.D.A.) et à Dresde même, on affirme le
contraire. Nous avons vu, le 13 octobre 1973, sur des murs anciens, dans le
quartier historique, des traces de flammes aux apparences anormales. Il
s'agissait
de phosphore, nous a-t-on confirmé au musée municipal où l'on a collectionné
les souvenirs de la catastrophe.
« . J'ai été frappé, poursuit Robert G., par le fait que les maisons
s'étaient
consumées de l'intérieur. Trace évidente d'une matière chimique proche du
napalm.
« Certes, l'asphalte des rues avait fondu et coulait avec le fleuve de feu,
mais cela n'aurait pas produit de tels effets chimiques. Dans les rues, les
cadavres étaient nus, les vêtements ayant été consumés par le napalm, les
chairs rouges et gonflées.
« D'ailleurs, quand nous avons commencé à ramasser les cadavres, et nous
allions le faire pendant une semaine pour les jeter dans les camions
d'ordures
ménagères de la voirie, nous avons été stupéfaits de constater que beaucoup
de ceux-ci étaient réduits à l'état de poupées. Un effet typique du
napalm. » D'autres témoins allemands racontent que les cadavres qui furent
repêchés dans l'Elbe avaient gardé des yeux brillants, d'un éclat que seul
le phosphore pouvait expliquer.
Nous ne trancherons pas cette énigme.
Robert G. rapporte un autre témoignage :
« Parmi les milliers de cadavres que nous avons manipulés, nous avons été
surpris de constater que la plupart étaient décapités. Ils avaient dû être
victimes de bombes antipersonnelles à fragmentation. Des bombes qui avaient
dû exploser à 1,50 m du sol. Pourquoi cette cruauté inutile ? » Nous
rappellerons que les premières bombes explosives avaient pour but de
fracasser les vitres et de rendre la ville plus facilement combustible pour
les bombes incendiaires. Peut-être étaient-elles réglées pour exploser au
niveau des vitrines ! Ce n'est qu'une explication, qui en vaut d'autres.
Il est certain que rien n'avait été oublié dans le bombardement de Dresde
pour rendre cette offensive contre le « moral allemand » aussi cruelle que
possible. Au moment où l'Union européenne est à l'ordre du jour, il est bon
de se souvenir que les interlocuteurs doi-

[page 69]
vent accepter tacitement de ne pas rouvrir le dossier des camps de
concentration allemands (7000 000 d'internés alliés dont un quart étaient
des résistants), et celui des victimes civiles allemandes des bombardements
(635000). Dans ce bilan, le chapitre Dresde marque d'une tache l'écusson
britannique.
Robert G. et ses camarades ne retrouvèrent que très peu des Français de
Dresde : 90 % avaient péri dans le bombardement. Il en alla de même des
prisonniers britanniques que leurs camarades du Stalag IV-B (situé à
Mühlberg, à 40 km au s.e. de Dresde) recherchèrent en vain. Ces Anglais sont
d'ailleurs restés très impressionnés par ce qu'ils virent: « Trois jours
après le bombardement, la colonne de fumée qui montait de la ville était
toujours en pleine activité et à Mühlberg nous ramassions encore des
morceaux de vêtements incandescents et du papier brûlé. »


*

Au soir du 14 février, Dresde ne comptait plus assez de survivants pour
enterrer tous les morts, en premier lieu les vieillards et les enfants qui
n'avaient
pu sortir du cercle de feu.
Le gauleiter de Saxe, Martin Mutschmann qui, réfugié dans l'abri très
profond (plusieurs étages) de l'Albertinum, proche de l'Elbe, avait survécu
à tous les bombardements, donna des ordres énergiques : exécution
instantanée des pillards et des propagateurs de fausses nouvelles; ramassage
et inhumation des cadavres.
Avec zèle et fort courageusement, il s'efforça de coordonner les secours
(pompiers, ambulances, etc.) qui convergeaient vers Dresde venant de Berlin,
Leipzig et Halle par l'autoroute verglacée.
A ce moment-là, nul n'imaginait l'ampleur du désastre qui n'avait épargné,
horresco referens, que les voies ferrées et les usines. Les camions de la
voirie allaient déverser ces monceaux de cadavres dans des fosses communes
ouvertes dans les forêts de pins et d'eucalyptus du nord de la ville.
Il se révéla très vite impossible d'inhumer méthodiquement tous les morts.
Il fut décidé de les rassembler sur l'Altmarkt où des soldats, et parmi eux
des membres des unités Vlassov, les empilèrent entre des couches de paille.
Puis, on y mit le feu. On en incinéra de cette manière 68650. [Photo
ci-contre] Près de 65 % n'avaient pu être identifiés. D'ailleurs, plus de
10000 victimes gisaient dans les décombres inextricables.
Il est certain que si le bombardement avait eu pour but de semer la panique
chez les réfugiés, celui-ci était atteint.

[page 70]
Dès le premier bombardement, ceux-ci avaient fui vers les berges de l'Elbe
ou vers le Grosser Garten, ce dernier étant peu éloigné de la gare centrale.
Nous avons vu que la seconde attaque laissa tomber ses projectiles sur le
Grosser Garten. On devait y retrouver des milliers de morts, comme
d'ailleurs
dans les sous-sols de la gare centrale.
Les chasseurs américains se chargèrent de la mitraillade non seulement des
rescapés sur les berges de l'Elbe, mais aussi de ceux qui déambulaient, à la
recherche de leurs proches disparus, le long du Grosser Garten, dans la
Tiergartenstrasse. Les victimes furent nombreuses, et parmi elles des
Français et des Anglais.
Dès le 17 février, les trains se remirent en marche et les réfugiés rescapés
se hâtèrent de quitter l'enfer. Les plus avisés partirent vers l'ouest; les
moins inspirés reprirent la route que suivaient près de la moitié des 3 200
000 réfugiés de Silésie - vers le protectorat de Bohême-Moravie - ; nous les
retrouverons. [plus loin dans l'ouvrage]
Tous savaient désormais que les Occidentaux, comme les Soviétiques,
recherchaient leur mort, plus que la destruction des objectifs militaires.
Ce que Goebbels affirmait n'était donc pas uniquement de la propagande.



[page 71]
« Je suis à l'issue de ma vie et j'envie tous ceux à qui cette expérience a
été épargnée.
« Je pleure. Un mot dont les plus grands héros de l'Antiquité, Périclès et
d'autres,
n'ont pas eu honte.
« Les flots de paroles et de musique qui partaient de Dresde depuis des
siècles, l'Angleterre et l'Amérique les connaissaient. Comment ont-elles pu
l'oublier ?
« A quatre-vingt-trois ans, je suis devant Dieu avec ma prière : qu'il
veuille bien aimer les hommes pour leur Bien, plus que jamais ! » [Münchner
Neueste Nachrichten, no 87 du 7 avril 1945]



http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&...

http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&...

http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&...

http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&a...




17 Answers

padawanebr1

2/18/2005 1:45:00 PM

0

"Henri Fernet" <charlemagne@dark.side> wrote in message news:<OEbRd.10980$dZ.609131@news20.bellglobal.com>...
> [page 68]
> La discussion reste ouverte sur ce point. Les Britanniques assurent en tout
> cas qu'« aucun avion Lancaster ne transportait des bombes au phosphore »
> [D.J. Irving, op. Cit.].
> En Allemagne démocratique (R.D.A.) et à Dresde même, on affirme le
> contraire. Nous avons vu, le 13 octobre 1973, sur des murs anciens, dans le
> quartier historique, des traces de flammes aux apparences anormales. Il
> s'agissait
> de phosphore, nous a-t-on confirmé au musée municipal où l'on a collectionné
> les souvenirs de la catastrophe.
> « . J'ai été frappé, poursuit Robert G., par le fait que les maisons
> s'étaient
> consumées de l'intérieur. Trace évidente d'une matière chimique proche du
> napalm.
> « Certes, l'asphalte des rues avait fondu et coulait avec le fleuve de feu,
> mais cela n'aurait pas produit de tels effets chimiques. Dans les rues, les
> cadavres étaient nus, les vêtements ayant été consumés par le napalm, les
> chairs rouges et gonflées.
> « D'ailleurs, quand nous avons commencé à ramasser les cadavres, et nous
> allions le faire pendant une semaine pour les jeter dans les camions
> d'ordures
> ménagères de la voirie, nous avons été stupéfaits de constater que beaucoup
> de ceux-ci étaient réduits à l'état de poupées. Un effet typique du
> napalm. » D'autres témoins allemands racontent que les cadavres qui furent
> repêchés dans l'Elbe avaient gardé des yeux brillants, d'un éclat que seul
> le phosphore pouvait expliquer.
> Nous ne trancherons pas cette énigme.
> Robert G. rapporte un autre témoignage :
> « Parmi les milliers de cadavres que nous avons manipulés, nous avons été
> surpris de constater que la plupart étaient décapités. Ils avaient dû être
> victimes de bombes antipersonnelles à fragmentation. Des bombes qui avaient
> dû exploser à 1,50 m du sol. Pourquoi cette cruauté inutile ? » Nous
> rappellerons que les premières bombes explosives avaient pour but de
> fracasser les vitres et de rendre la ville plus facilement combustible pour
> les bombes incendiaires. Peut-être étaient-elles réglées pour exploser au
> niveau des vitrines ! Ce n'est qu'une explication, qui en vaut d'autres.
> Il est certain que rien n'avait été oublié dans le bombardement de Dresde
> pour rendre cette offensive contre le « moral allemand » aussi cruelle que
> possible. Au moment où l'Union européenne est à l'ordre du jour, il est bon
> de se souvenir que les interlocuteurs doi-
>
> [page 69]
> vent accepter tacitement de ne pas rouvrir le dossier des camps de
> concentration allemands (7000 000 d'internés alliés dont un quart étaient
> des résistants), et celui des victimes civiles allemandes des bombardements
> (635000). Dans ce bilan, le chapitre Dresde marque d'une tache l'écusson
> britannique.
> Robert G. et ses camarades ne retrouvèrent que très peu des Français de
> Dresde : 90 % avaient péri dans le bombardement. Il en alla de même des
> prisonniers britanniques que leurs camarades du Stalag IV-B (situé à
> Mühlberg, à 40 km au s.e. de Dresde) recherchèrent en vain. Ces Anglais sont
> d'ailleurs restés très impressionnés par ce qu'ils virent: « Trois jours
> après le bombardement, la colonne de fumée qui montait de la ville était
> toujours en pleine activité et à Mühlberg nous ramassions encore des
> morceaux de vêtements incandescents et du papier brûlé. »
>
>
> *
>
> Au soir du 14 février, Dresde ne comptait plus assez de survivants pour
> enterrer tous les morts, en premier lieu les vieillards et les enfants qui
> n'avaient
> pu sortir du cercle de feu.
> Le gauleiter de Saxe, Martin Mutschmann qui, réfugié dans l'abri très
> profond (plusieurs étages) de l'Albertinum, proche de l'Elbe, avait survécu
> à tous les bombardements, donna des ordres énergiques : exécution
> instantanée des pillards et des propagateurs de fausses nouvelles; ramassage
> et inhumation des cadavres.
> Avec zèle et fort courageusement, il s'efforça de coordonner les secours
> (pompiers, ambulances, etc.) qui convergeaient vers Dresde venant de Berlin,
> Leipzig et Halle par l'autoroute verglacée.
> A ce moment-là, nul n'imaginait l'ampleur du désastre qui n'avait épargné,
> horresco referens, que les voies ferrées et les usines. Les camions de la
> voirie allaient déverser ces monceaux de cadavres dans des fosses communes
> ouvertes dans les forêts de pins et d'eucalyptus du nord de la ville.
> Il se révéla très vite impossible d'inhumer méthodiquement tous les morts.
> Il fut décidé de les rassembler sur l'Altmarkt où des soldats, et parmi eux
> des membres des unités Vlassov, les empilèrent entre des couches de paille.
> Puis, on y mit le feu. On en incinéra de cette manière 68650. [Photo
> ci-contre] Près de 65 % n'avaient pu être identifiés. D'ailleurs, plus de
> 10000 victimes gisaient dans les décombres inextricables.
> Il est certain que si le bombardement avait eu pour but de semer la panique
> chez les réfugiés, celui-ci était atteint.
>
> [page 70]
> Dès le premier bombardement, ceux-ci avaient fui vers les berges de l'Elbe
> ou vers le Grosser Garten, ce dernier étant peu éloigné de la gare centrale.
> Nous avons vu que la seconde attaque laissa tomber ses projectiles sur le
> Grosser Garten. On devait y retrouver des milliers de morts, comme
> d'ailleurs
> dans les sous-sols de la gare centrale.
> Les chasseurs américains se chargèrent de la mitraillade non seulement des
> rescapés sur les berges de l'Elbe, mais aussi de ceux qui déambulaient, à la
> recherche de leurs proches disparus, le long du Grosser Garten, dans la
> Tiergartenstrasse. Les victimes furent nombreuses, et parmi elles des
> Français et des Anglais.
> Dès le 17 février, les trains se remirent en marche et les réfugiés rescapés
> se hâtèrent de quitter l'enfer. Les plus avisés partirent vers l'ouest; les
> moins inspirés reprirent la route que suivaient près de la moitié des 3 200
> 000 réfugiés de Silésie - vers le protectorat de Bohême-Moravie - ; nous les
> retrouverons. [plus loin dans l'ouvrage]
> Tous savaient désormais que les Occidentaux, comme les Soviétiques,
> recherchaient leur mort, plus que la destruction des objectifs militaires.
> Ce que Goebbels affirmait n'était donc pas uniquement de la propagande.
>
>
>
> [page 71]
> « Je suis à l'issue de ma vie et j'envie tous ceux à qui cette expérience a
> été épargnée.
> « Je pleure. Un mot dont les plus grands héros de l'Antiquité, Périclès et
> d'autres,
> n'ont pas eu honte.
> « Les flots de paroles et de musique qui partaient de Dresde depuis des
> siècles, l'Angleterre et l'Amérique les connaissaient. Comment ont-elles pu
> l'oublier ?
> « A quatre-vingt-trois ans, je suis devant Dieu avec ma prière : qu'il
> veuille bien aimer les hommes pour leur Bien, plus que jamais ! » [Münchner
> Neueste Nachrichten, no 87 du 7 avril 1945]
>
>
>
> http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&...
>
> http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&...
>
> http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&...
>
> http://be.altermedia.info/index.php?p=2596&a...

Bravo et merci !
Je rajouterais quelques documents :
*" L'Incendie - L'Allemagne sous les bombes " de Jörg Friedrich,
http://conflits-actuels.com/article.php3?id_a...
*L'indispensable " The destruction of Dresden " de David Irving
http://www.fpp.co.uk/books/Dresden/...
* LE n° 27 de " reportages de guerre " à paraître la semaine prochaine
avec un film de la RAF montrant ce bombardement .


Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
centaines de juifs en endomageant les infrastructures ferroviaires de
cette cité .
Mais il est vrai que ceux qui propagent cette hypothése oublient un "
point de détail " : TOUS les camps à l'est de Dresde étaient déja aux
mains des soviétiques ..............

En guise de conclusion :
http://www.fpp.co.uk/History/General/Dresden/images/250245_Altmarkt_py...

Ps : Je prépare un post sur le bombardement de Tokyo des 9-10 mars
1945 .
Par chance , j'ai dans mes archives une interviuouve de l'ami Curtis
le May !
Une primeur pour nos amis Le Youki , D'Iberville ( qui nous parlera
certainement du dispositif d'asservissement du Viseur Norden ) , la
Coyote ou autres Onona estona :

http://history.independence.co.jp/ww2/ra...

Bartleby

2/18/2005 3:05:00 PM

0

On 18 Feb 2005 05:44:46 -0800, padawanebr1@hotmail.com (P@lp@tine)
wrote:


>
>Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
>fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
>contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
>centaines de juifs en endomageant les infrastructures ferroviaires de
>cette cité .

Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner la shoah
et relever le caractère sinon criminel tout au moins inutile du
bombardement de Dresde ?

C'était du reste l'avis du bombing command qui a renoncé aux
bombardements de terreur, non pour des raisons humanitaires car il
n'avait pas contrairement au but poursuivi cassé le moral des
allemands et qu'en plus les pertes en équipages étaien ttrès
élevées...

sts99

2/18/2005 3:37:00 PM

0


"Bartleby" <nono@na.net> a écrit dans le message de news:
lo0c11pf5jj5cv70v31jgu0o8nnd1cqa55@4ax.com...
> On 18 Feb 2005 05:44:46 -0800, padawanebr1@hotmail.com (P@lp@tine)
> wrote:
>
>
> >
> >Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
> >fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
> >contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
> >centaines de juifs en endomageant les infrastructures ferroviaires
de
> >cette cité .
>
> Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner la shoah
> et relever le caractère sinon criminel tout au moins inutile du
> bombardement de Dresde ?

Massacrer des civils inutilement, c' est un peu du crime contre l'
humanité mais à peine.

Salut.




Saitoub

2/18/2005 6:08:00 PM

0

"sts99"
> "Bartleby"
>> padawanebr1
>> >Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
>> >fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
>> >contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
>> >centaines de juifs en endomageant les infrastructures ferroviaires
>> >de cette cité .
>>
>> Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner la shoah
>> et relever le caractère sinon criminel tout au moins inutile du
>> bombardement de Dresde ?
>
> Massacrer des civils inutilement, c' est un peu du crime contre l'
> humanité mais à peine.

Les bombardements sur Londres c'était normal...
Les six millions de déportés, c'était normal...
Ah excuse moi le détail c'était tout à fait normal...
Tu pousses pas le bouchon un peu trop loin ?


Libert Taire

2/18/2005 6:55:00 PM

0

"Saitoub" <saitoubonnospam@wanadoo.fr> wrote in
news:421636e3$0$843$8fcfb975@news.wanadoo.fr:

> "sts99"
>> "Bartleby"
>>> padawanebr1
>>> >Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
>>> >fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
>>> >contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
>>> >centaines de juifs en endomageant les infrastructures ferroviaires
>>> >de cette cité .
>>>
>>> Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner la shoah
>>> et relever le caractère sinon criminel tout au moins inutile du
>>> bombardement de Dresde ?
>>
>> Massacrer des civils inutilement, c' est un peu du crime contre l'
>> humanité mais à peine.

> Les bombardements sur Londres c'était normal...
> Les six millions de déportés, c'était normal...

il a nié cela ?

> Ah excuse moi le détail c'était tout à fait normal...
> Tu pousses pas le bouchon un peu trop loin ?

des crimes contre l'humanité n'excusent pas d'autres crimes contre
l'humanité, et il n'y a pas eu que Dresden

padawanebr1

2/19/2005 12:07:00 AM

0

Bartleby <nono@na.net> wrote in message news:<lo0c11pf5jj5cv70v31jgu0o8nnd1cqa55@4ax.com>...
> On 18 Feb 2005 05:44:46 -0800, padawanebr1@hotmail.com (P@lp@tine)
> wrote:
>
>
> >
> >Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
> >fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
> >contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
> >centaines de juifs en endomageant les infrastructures ferroviaires de
> >cette cité .
>
> Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner la shoah
> et relever le caractère sinon criminel tout au moins inutile du
> bombardement de Dresde ?
>
Sans nier la nature spécifique de la Shoah du fait de son caractère
systématique et raciste , ce n'est pas faire preuve de révisionnisme
ou de négationnisme que de la relier aux camps Philippins de Mac
Arthur au début du XX éme siècle , aux Chemin des Dames , à Dresde ou
à Hiroshima !
Evoquer uniquement la Shoah , faire le " devouârdemémouâre " au lieu
de faire de l'Histoire , c'est se priver de l'analyse des conditions
dans laquelle la Shoah fut envisagée et des causes qui ont entraînée
sa genèse .
Le " devouârdemémouâre " par le caractère spécifique qu'il accorde à
la Shoah refuse une analyse transversale et longitudinale de la
première moitièe du XX éme siècle et du phénomène de la massification
et de l'industrialisation de la mort de centaines de milliers d'êtres
humains dans un espace de temps et de lieu restreint .
Il omet les conditions dans lesquelles cette industrialisation du
massacre de l'humain fut justifiée voir louée de 1900 à 1945 .
Le processus de décision , son évolution au cours du temps , les
protagonistes , concernant la Shoah sont connus chaque jour avec plus
de précision ou plutôt semblent être connus !
Ce n'est que lorsque l'on aura " osé " prendre la décision d'analyser
avec la même minutie et le même acharnement le processus de décision ,
son évolution au cours du temps , les protagonistes et SURTOUT les
RAISONS de l'envoi au massacre de dizaines de milliers de jeunes
hommes sous les " orages d'acier " dans les Flandres ou en Argonne ,
de l'anéantissement à coup de bombes au phosphore ou de l'arme
nucléaire de centaines de milliers d'autres êtres humains que
l'horreur du phénomène pourra être appréhendée dans son ensemble .
Cette analyse que l'on se refuse fera apparaître la cause de toute
cette horreur : La volonté que se sont arrogées certaines nations à la
fin du XIX éme siècle de vouloir régenter les affaires du monde au nom
d'une prétendue « destinée manifeste » quitte à dresser d'autres
nations et d'autres peuples les uns contre les autres dans une guerre
civile continentale , à séparer les continents par des idéologies , à
sacrifier des DIZAINES de MILLIONS d'êtres humains dans un holocauste
industriel , à favoriser l'éclosion de monstres « humains » tels que
Hitler ou Himmler .
Les morts d'Auschwitz , de Dresde , de Tokyo , mais aussi ceux de
Guernica , Stalingrad , Pietermaritzburg ,Verdun , Okinawa
méritent TOUS notre respect et ceci sans aucune « distinction » .
Ils sont les victimes de la même machine à broyer l'humain qui portait
le nom de « théorie géopolitique » en 1904 et qui s'appelle « choc
des civilisations » en 2004 .
Le fait que 60 ans après les faits , des Peuples « osent » réclamer
des comptes sinon financiers du moins « moraux » à leurs bourreaux
montre , heureusement , que cette machine n' a pas réussi son ?uvre
d'anéantissement physique et spirituel .
Les habitants de Dresde qui furent pris entre l'enclume du Nazisme et
le marteau des « libérateurs » , tous deux forgés dans la même
matrice et par la même main , méritent notre respect pour les
souffrances qu'ils ont endurés mais aussi pour la dignité avec
laquelle ils les évoquent .
Leur nier le droit de désigner leur bourreaux , les conditions et les
raisons pour lesquelles ils ont été sacrifiés , c'est être complice
de ces bourreaux .




> C'était du reste l'avis du bombing command qui a renoncé aux
> bombardements de terreur, non pour des raisons humanitaires car il
> n'avait pas contrairement au but poursuivi cassé le moral des
> allemands et qu'en plus les pertes en équipages étaien ttrès
> élevées...
Wi ! Ce qui n'empêchait pas à l'occasion un P51 en maraude de faire du
straffing sur une cariole tirée par une bourrique et toute seule au
milieu d'un champ en avril 45 .
Je suppose que c'était pour priver les troupes de la Wehrmacht de leur
ration de patates qu'une telle cible est devenue licite .

Les Japonais n'ont pas eu cette " chance " . Parfaitement conscients
de l'état de destruction du potentiel industriel Japonais , de sa
flotte de commerce et de pêche , l'ami Le May n'en a pas moins envoyé
ses B29 phosphoriser Tokyo !

Saitoub

2/19/2005 10:06:00 AM

0

"Libert Taire"
> "Saitoub"
>> "sts99"
>>> "Bartleby"
>>>> padawanebr1
>>>> >Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques ,
>>>> >Dresde ne fut pas un crime et même tout à fait justifié :
>>>> >Selon une hypothése contestée ce bombardement aurait
>>>> >permis le sauvetage de quelques centaines de juifs en
>>>> >endomageant les infrastructures ferroviaires de cette cité .
>>>>
>>>> Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner
>>>> la shoah et relever le caractère sinon criminel tout au moins
>>>> inutile du bombardement de Dresde ?
>>>
>>> Massacrer des civils inutilement, c' est un peu du crime contre
>>> l'humanité mais à peine.
>
>> Les bombardements sur Londres c'était normal...
>> Les six millions de déportés, c'était normal...
>
> il a nié cela ?

Non mais lorsque l'on parle de crime contre l'humanité,
il ne faut pas s'arrêter sur un seul. Ca fait tendance...

>> Ah excuse moi le détail c'était tout à fait normal...
>> Tu pousses pas le bouchon un peu trop loin ?
>
> des crimes contre l'humanité n'excusent pas d'autres
> crimes contre l'humanité, et il n'y a pas eu que Dresden

C'est justement ce que je voulais dire.


Henri Fernet

2/19/2005 12:55:00 PM

0


"P@lp@tine" <padawanebr1@hotmail.com> a écrit
> Les morts d'Auschwitz , de Dresde , de Tokyo , mais aussi ceux de
> Guernica , Stalingrad , Pietermaritzburg ,Verdun , Okinawa
> méritent TOUS notre respect et ceci sans aucune « distinction » .
> Ils sont les victimes de la même machine à broyer l'humain qui portait
> le nom de « théorie géopolitique » en 1904 et qui s'appelle « choc
> des civilisations » en 2004 .
> Le fait que 60 ans après les faits , des Peuples « osent » réclamer
> des comptes sinon financiers du moins « moraux » à leurs bourreaux
> montre , heureusement , que cette machine n' a pas réussi son ouvre
> d'anéantissement physique et spirituel .
> Les habitants de Dresde qui furent pris entre l'enclume du Nazisme et
> le marteau des « libérateurs » , tous deux forgés dans la même
> matrice et par la même main , méritent notre respect pour les
> souffrances qu'ils ont endurés mais aussi pour la dignité avec
> laquelle ils les évoquent .
> Leur nier le droit de désigner leur bourreaux , les conditions et les
> raisons pour lesquelles ils ont été sacrifiés , c'est être complice
> de ces bourreaux .
>

merci P@lp@tine pour ce commentaire rempli de sagesse...

revenez quand vous voulez !




Libert Taire

2/19/2005 1:11:00 PM

0

"Saitoub" <saitoubonnospam@wanadoo.fr> wrote in
news:42171bf7$1$17276$8fcfb975@news.wanadoo.fr:

> "Libert Taire"
>> "Saitoub"
>>> "sts99"
>>>> "Bartleby"
>>>>> padawanebr1
>>>>> >Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques ,
>>>>> >Dresde ne fut pas un crime et même tout à fait justifié :
>>>>> >Selon une hypothése contestée ce bombardement aurait
>>>>> >permis le sauvetage de quelques centaines de juifs en
>>>>> >endomageant les infrastructures ferroviaires de cette cité .
>>>>>
>>>>> Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner
>>>>> la shoah et relever le caractère sinon criminel tout au moins
>>>>> inutile du bombardement de Dresde ?
>>>>
>>>> Massacrer des civils inutilement, c' est un peu du crime contre
>>>> l'humanité mais à peine.
>>
>>> Les bombardements sur Londres c'était normal...
>>> Les six millions de déportés, c'était normal...
>>
>> il a nié cela ?
>
> Non mais lorsque l'on parle de crime contre l'humanité,
> il ne faut pas s'arrêter sur un seul. Ca fait tendance...
>
>>> Ah excuse moi le détail c'était tout à fait normal...
>>> Tu pousses pas le bouchon un peu trop loin ?
>>
>> des crimes contre l'humanité n'excusent pas d'autres
>> crimes contre l'humanité, et il n'y a pas eu que Dresden
>
> C'est justement ce que je voulais dire.

en Allemagne il ya eu aussi les bombardements de Cologne et de Berlin
au Japon: Nagasaki, Hiroshima
Rwanda...

mj.vuillemin

2/20/2005 10:58:00 AM

0

sts99 wrote:
:: "Bartleby" <nono@na.net> a écrit dans le message de news:
:: lo0c11pf5jj5cv70v31jgu0o8nnd1cqa55@4ax.com...
::: On 18 Feb 2005 05:44:46 -0800, padawanebr1@hotmail.com (P@lp@tine)
::: wrote:
:::
:::
::::
:::: Il est clair que pour les propagandistes choâcentriques , Dresde ne
:::: fut pas un crime et même tout à fait justifié : Selon une hypothése
:::: contestée ce bombardement aurait permis le sauvetage de quelques
:::: centaines de juifs en endomageant les infrastructures
:::: ferroviaires de cette cité .
:::
::: Croyez-vous vraiment que l'on ne puisse à la fois condamner la shoah
::: et relever le caractère sinon criminel tout au moins inutile du
::: bombardement de Dresde ?
::
:: Massacrer des civils inutilement, c' est un peu du crime contre l'
:: humanité mais à peine.
::
:: Salut. et le " blitz " c'était quoi.....juste retour des choses !!!